L’éducation telle que nous la connaissons est en train de changer dans les écoles et les universités
Notre société évolue, tout comme le secteur de l’éducation. L’éducation, telle que nous la connaissons, traverse une période de transformation totale. Le progrès est essentiel pour que les sociétés s’adaptent à leur époque. Ce changement radical a été en grande partie une conséquence de l’arrivée et de la consolidation de la technologie dans notre routine : aujourd’hui, nous achetons, communiquons, informons et étudions en ligne.
Ce sont les 5 tendances éducatives qui prévalent en Europe et qui nous donnent des indications sur les nouveaux besoins que les écoles et les enseignants peuvent avoir besoin :
1.) Apprendre à apprendre en tant que compétence la plus importante
Il est de plus en plus nécessaire d’acquérir de nouvelles compétences pour être à jour et apprendre constamment. Il est très probable que la plupart des enfants qui fréquentent l’école primaire aujourd’hui travailleront demain dans des emplois qui n’existent pas encore. Cela se produit déjà, il est donc très important de savoir comment apprendre. Les gens changent d’emploi et même de métier beaucoup plus souvent qu’il y a une génération. Dans une société vieillissante, avec une population active en diminution, les Européens devront travailler plus longtemps ; cela signifie que les personnes de plus de 40 ans devraient avoir des possibilités substantielles de mettre à jour leurs compétences. Moins de 11 % des Européens âgés de 25 à 64 ans participent à l’éducation et à la formation tout au long de la vie. Seulement 6 % des travailleurs âgés de 55 à 64 ans participent à des programmes de formation et d’éducation.
2.) Les compétences numériques deviennent l’alphabétisation de base et les jeunes sont en avance.
Aujourd’hui, tous les emplois nécessitent au moins des compétences numériques de base. Ainsi, pour la première fois dans l’histoire, les jeunes sont plus compétents que leurs aînés. Le manque de compétences numériques de base peut exclure les gens non seulement du travail, mais aussi de la société extérieure. Tout comme les compétences en calcul et en littératie sont essentielles pour tous les citoyens, en plus de l’éthique et de l’éducation de base, il est aujourd’hui essentiel d’avoir des compétences en littératie numérique pour réussir dans la société et le marché du travail d’aujourd’hui. La révolution numérique et l’intelligence artificielle permettent aux machines d’assumer des tâches de plus en plus complexes. Nous sommes arrivés à un point où les humains rivalisent avec les machines. Il est essentiel de repenser les systèmes éducatifs et de les concentrer sur les aptitudes et les compétences qui ont été fondamentales au succès de l’espèce humaine : créativité, résolution de problèmes, négociation, adaptabilité, pensée critique, travail d’équipe, empathie, émotions et communication interculturelle.
3.) De l’éducation de masse de l’ère industrielle aux parcours d’apprentissage individuels, numériques et interdisciplinaires.
Il est maintenant nécessaire d’établir des parcours d’apprentissage individualisés qui aident les étudiants et les travailleurs à développer leurs talents et leurs compétences. La personnalisation de l’apprentissage se concentre sur les progrès personnels, où tous les employés abordent les problèmes à leur propre rythme, maximisant les résultats non seulement pour les étudiants les plus talentueux, mais contribuant également à garantir que personne n’est laissé pour compte.
Les défis locaux et mondiaux, tels que la lutte contre le changement climatique, l’alimentation, l’eau, la sécurité énergétique, la santé ou la gouvernance de sociétés plurielles, sont de plus en plus complexes et nécessitent une interdisciplinarité. La multidisciplinarité est essentielle pour comprendre les causes et les complexités des défis actuels et développer des solutions innovantes.
C’est à l’intersection de différentes disciplines que de nouvelles idées émergent. Toutefois, la plupart des écoles et des universités européennes sont encore organisées en départements qui ne tiennent pas suffisamment compte de l’interconnexion du monde d’aujourd’hui. La technologie peut contribuer à de nouvelles façons d’apprendre. Il peut être utilisé non seulement comme matière, mais aussi pour transmettre le matériel appris dans d’autres matières.
Aujourd’hui, au-delà des établissements d’enseignement formel, le nombre d’acteurs qui offrent de nouvelles plateformes et méthodes d’apprentissage a augmenté. Plus de 800 universités proposent déjà des conférences et des cours en ligne, ce qui permet d’apprendre n’importe quoi à tout moment et n’importe où depuis un smartphone.
4.) Le lien entre l’éducation scolaire formelle et le travail est de plus en plus rompu
L’éducation formelle était autrefois une garantie d’obtenir d’un emploi. Ce n’est plus le cas. L’Europe a la population active la plus instruite de son histoire, près de 40 % des Européens âgés de 25 à 39 ans ont un diplôme universitaire. La transition entre l’école et le monde du travail se rétrécit à mesure que les jeunes diplômés trouvent plus facile que jamais de trouver un emploi, mais la grande majorité sont dans des domaines très différents de ceux qu’ils ont étudiés.
5.) Une pensée critique est nécessaire pour construire des démocraties plus résilientes
Environ 8 élèves du secondaire sur 10 ne peuvent pas distinguer les fausses nouvelles des vraies nouvelles. Le phénomène des « fake news » n’est probablement pas éphémère et exige que les citoyens avertis des médias distinguent les faits de la fiction. Avec l’émergence des comptes automatisés, la diffusion de la désinformation n’a jamais été aussi facile.
Nos systèmes éducatifs doivent intégrer la pensée critique, l’évaluation de l’information et l’éducation aux médias parmi les meilleures compétences pour les jeunes. Le consensus, colonne vertébrale de la démocratie, devient un défi redoutable dans un tel environnement.
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Il est fondamental de créer des espaces qui favorisent le travail interconnecté pour promouvoir le développement et la socialisation des étudiants par des opportunités, en plus des ressources d’apprentissage qu’ils offrent et de la promotion de la personnalisation de l’apprentissage.
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